Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Archives

14 novembre 2007 3 14 /11 /novembre /2007 17:44
Une information qui n'a  pas eu la une de la presse française et qui a été publiée par la CES.



09/11/07
Les maires de dix capitales européennes signent une déclaration en faveur des services publics
Les maires de dix capitales européennes ont signé une déclaration en faveur de « services publics de qualité et accessibles à tous » à l’initiative de Freddy Thielemans, bourgmestre de la Ville de Bruxelles et de John Monks, Secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES). A la veille d’une publication de la Commission européenne sur une nouvelle stratégie pour le marché intérieur, les maires de dix grandes capitales et le mouvement syndical européen disent clairement qu’il existe une alternative à la libéralisation des services publics et ils rappellent que ceux-ci sont essentiels à la cohésion économique et sociale. 

Pourquoi les maires de dix capitales (Bruxelles, Paris, Londres, Luxembourg, Lisbonne, Sofia, Amsterdam, Tallinn, Vienne et Nicosie), ont-ils signé une déclaration pour les services publics ? Car ces services répondent aux besoins quotidiens des citoyens européens et sont indispensables à leur bien être. Les services publics sont également essentiels au développement économique d’une ville ou d’un pays : qui viendrait investir dans une région si elle ne disposait de services publics qui facilitent ce développement ? Les services publics garantissent surtout la cohésion sociale et économique. Ils ont une mission de solidarité essentielle.

Autant de raisons pour lesquelles les maires des villes citées ont signé cette déclaration conjointe. Ils voient dans la privatisation un affaiblissement des services publics qui risque de marginaliser certains territoires et citoyens. Ils y voient aussi une mise en péril du lien social et de la solidarité. La CES a toujours considéré l’accès universel aux services publics comme un droit fondamental et un des piliers du modèle social européen. C’est pourquoi la CES a lancé une pétition en 2006 en faveur des services publics, pétition qui a recueilli presque un demi million de signatures. Outre sa mission de cohésion, les services publics constituent un investissement sur le long terme pour le bénéfice de tous.

A la veille de la publication par la Commission européenne d’une nouvelle stratégie pour le marché intérieur, la CES et les maires de capitales européennes alertent contre la seule logique de privatisation. La déclaration commune affirme que la Commission européenne doit cesser de constamment proposer comme solution la privatisation-libéralisation des services publics. En contrepartie à cette approche néo-libérale, les maires qui ont signé la déclaration et la CES proposent une directive-cadre au niveau européen qui encadre ces services et assure leur mission première de cohésion et de solidarité mais également une accessibilité financière pour tous.

Les citoyens sont attachés à la quantité mais aussi à la qualité des services publics. La Commission doit prendre en compte cette attente si elle veut une adhésion au projet européen.

Contacts presse :

Pour la Ville de Bruxelles :

Nicolas Dassonville – Tél : 02 279 50 17 – 0475 60 82 42

Nicolas.dassonville@brucity.be

Pour la CES : Patricia Grillo – 0477 77 01 64

pgrillo@etuc.org


 
 

Vos commentaires sont importants pour nous.
Avez-vous trouvé cette page intéressante ?
Avez-vous un commentaire ?
 Vous pouvez répondre à cet article ici.

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2007 1 08 /10 /octobre /2007 10:54
etuc logo
Merci de diffuser la pétition pour des services publics de qualité, accessibles à tous!

La Commission européenne a présenté le 19 septembre 2007 son projet de libéralisation de l’énergie européenne. Elle persiste dans sa volonté de libéraliser le marché de l’énergie dans tous les Etats membres bien qu’il y ait peu de preuve que cela entraînera une baisse des prix et une augmentation de la qualité pour les consommateurs. Il n'est pas sûr que ce projet soit cohérent avec les objectifs de protection des consommateurs et de développement durable.

La Commission ne connaît qu'une réponse aux problèmes: plus de concurrence. Des solutions satisfaisantes doivent être trouvées pour protéger les travailleurs et les citoyens.

Halte à la libéralisation de l'énergie: Merci de diffuser la pétition pour des services publics de qualité, accessibles à tous!


--
Partager cet article
Repost0
17 septembre 2007 1 17 /09 /septembre /2007 07:56
Madame, Monsieur,

Nous vous remercions vivement d'avoir signé la pétition pour des services publics de qualité accessibles à tous. Plus de 400,000 personnes ont déjà apporté leur soutien à notre combat contre la politique de libéralisation de la Commission européenne. Nous sollicitons votre soutien afin de mieux faire connaître notre initiative en faveur des services publics.

Les nouvelles tentatives de la Commission européenne pour libéraliser certains services publics - poste, transports, énergie, services sociaux, santé, etc. - montrent l'urgence de protéger les services publics en Europe.

Pour vous informer sur ces nouvelles menaces qui pèsent sur les services publics, nous avons mis en place une rubrique internet Nouveaux défis!

Nous vous invitons à consulter cette rubrique et à diffuser largement la pétition autour de vous.

Meilleures salutations,

Józef Niemiec
Secrétaire confédéral de la CES


Nouveaux défis pour les services publics !

Pour des services publics de qualité, accessibles à tous

L’objectif de la pétition est de collecter un million de signatures pour pousser la Commission européenne à proposer une législation afin de créer les conditions pour la mise en oeuvre des droits et des besoins fondamentaux, tels que les droits à la santé, à la formation, à la culture, aux transports, à la communication, à l’information, à l’énergie, à l’eau, à la sécurité alimentaire, à l’environnement, au logement, etc.

Les services dans l’UE ont besoin de règles claires, afin de garantir à tous la continuité de l’approvisionnement et un accès équitable. Ces services doivent être d’un niveau de qualité élevé, être accessibles à tous à un prix abordable et faire l’objet d’un contrôle démocratique impliquant tant les consommateurs que les travailleurs de ces secteurs cruciaux.

A l’instar d’autres acteurs clés, la Confédération européenne des syndicats (CES) a déjà présenté un projet de législation cadre , donnant ainsi à la Commission une base de travail. Mais à ce jour, en dépit de demandes répétées, aucune proposition n’a été formulée. Par le biais de cette pétition, la CES demande à la Commission européenne de prendre des mesures afin de promouvoir et de renforcer les services publics.

- Signer la pétition

Une législation cadre pour faire face aux tentatives de libéralisation et de privatisation

- Communication de la Commission européenne relative aux services sociaux

Le besoin d’une législation cadre est d’autant plus urgent que la Commission européenne vient de publier une communication relative aux services sociaux. Dans ce document, elle semble vouloir soumettre aux règles du marché des services très larges tels que ceux relatifs à l’accompagnement du chômage, de la toxicomanie, de la rupture familiale, à la formation et réinsertion professionnelles, au logement social, ou encore les activités visant à assurer la réinsertion des personnes ayant des besoins à long terme liés à un handicap ou un problème de santé.

- Autres projets de libéralisations : postes, transports, énergie, etc.

D’autres services sont également de nouveaux confrontés à des projets de libéralisation. Dans le domaine des services postaux, la Commission européenne propose d’ouvrir totalement ce secteur à la concurrence d’ici le 1er janvier 2009 et de supprimer le monopole sur les plis de moins de 50 grammes, dispositif qui permet une égalité de traitement et un accès à tous à ce service d’intérêt général, grâce notamment à la péréquation tarifaire et géographique. En ce qui concerne les transports, le « troisième paquet ferroviaire » envisage notamment de libéraliser le transport international de voyageurs d’ici 2010. Et la Commission a récemment tenté de séparer les activités de production, de transport et de distribution d’énergie. D’autres projets visant à accroitre la libéralisation de certains secteurs sont annoncés, comme par exemple dans les télécoms.

- Manque de clarté juridique

L’externalisation des tâches réalisées jusqu’à maintenant par le secteur public entraine une concurrence croissante d’opérateurs différents. Les États se réservent, dans ce contexte, le rôle de régulateurs, et se voient soumis de plus en plus aux règles européennes du marché intérieur qui réduisent leur champ de manœuvre. La jurisprudence de la Cour européenne de justice intervient dans ce domaine, en l’absence de règles plus claires décidées par les politiques, pour résoudre des conflits entre les obligations de mission publique et les libertés du marché unique. Cette situation n’est pas soutenable, au moins pour deux raisons. La jurisprudence est susceptible d’évolution, et en plus, elle est appliquée à des cas concrets, donc l’insécurité juridique persiste.

- Signer la pétition

- Résolution de la CES : Pour une directive-cadre sur les services d’intérêt (économique) général

- Projet de cadre européen pour garantir et développer les services d’intérêt économique général

- Fiche thématique : Services publics - services d’intérêt (économique) général – SI(E)G

 
Partager cet article
Repost0
23 août 2007 4 23 /08 /août /2007 09:58
Le journal "The Independant" publie le 23 août un article corrigeant quelques idées reçues sur ces phénomènes.
L'immigration commence à se cécroitre pour la Grande-Bretagne, un pic semble avoir été atteint.
Les immigrés des pays de l'Est commencent à retourner dans leur pays ( les conditions d'accueil décrites avec humour par Marina Lewynska dans ses livres n'y sont peut être pas sans influence).
Le nombre d'émigrés britanniques est en croissance... Notamment vers des pays comme la France.

Emigration boom as record numbers opt to live abroad
By Cahal Milmo
Published: 23 August 2007
 

A record number of people left Britain last year heading for a new life amid evidence that the UK population is rapidly shifting due to migration and a rising birth rate.

More than 385,000 people, including just under 200,000 British citizens, became long-term emigrants in 2006 - the highest number to head for greener pastures since data was first collected in 1991.

But while most of those leaving for foreign climes carried British passports, the figures collected by the Office for National Statistics also showed a large increase in the number of foreign nationals leaving the country.

The number of non-British European Union citizens emigrating tripled to 62,000, suggesting that recent arrivals from eastern Europe are choosing to return home.

The trend would be in contrast to claims that most migrant workers from countries such as Poland, Bulgaria and Romania intend to stay permanently in Britain.

Separate figures released last month showed a decrease in the number of migrants registering to work, suggesting that inward migration may be about to peak.

The ONS figures also showed a significant decrease in immigration into Britain. Some 574,000 people arrived as long-term migrants, a fall of 25,000 on 2005. Net immigration was 179,000.

The statistical bulletin did not include reasons why people choose to emigrate or their destination.

But data from previous years shows Australia, Spain, France, America and New Zealand are the favourite destinations for those heading abroad, accounting for 318,000 emigrants between them.

Migration experts said the globalisation of the world economy and the lifestyle benefits of other countries, not least an improved climate, were driving the exodus. Skilled workers, in particular nurses, teachers and computer specialists, are being sought by many countries.

Agencies which help people relocate have reported a rapid increase in enquiries about moving abroad during this summer's soggy weather.

Liam Clifford, head of a visa consultancy website, said: "The past 20 years have seen such massive changes in globalisation. It has taken off and countries are competing for skills."

The statistics offered a further insight into the changing shape of the British population. The number of people in the UK grew by 0.6 per cent to 60,587,000 with an increase in the birth rate contributing more to the total than inward migration.

The number of births last year stood at 734,000, compared with 663,000 in 2001. A quarter of babies born in Britain have a foreign mother or father, a rise from 20 per cent in 2001.

Experts said the birth rate was expected to continue to rise. An ONS spokesman said: "All the evidence is that the figure will continue. I think the increase in births is associated with people who are residents in the UK."

The statistics also provided evidence of Britain's ageing population. The number of people aged 85 or more grew by six per cent to 1.24 million, the largest growth of any demographic group.

Population figures

60,587,000 the population of the UK in mid-2006, an increase of 349,000

385,000 the number of people who left Britain, nearly 50,000 more than the previous year and the highest number since records began in 1991

574,000 the number of migrants arriving in the UK, a fall of 25,000 on 2005. Net migration was 189,000, a fall of 73,000 on the previous year

Partager cet article
Repost0
17 août 2007 5 17 /08 /août /2007 08:50
Saluons l'anniversaire du blog de Juhani Artto qui publie des informations sur la vie syndicale en Finlande depuis le 15 août 1997.



Trade Union News from Finland moves into its second decade

Helsinki (15.08.2007 - Juhani Artto) Ten years ago, on 15 August 1997, I began to publish Trade Union News of Finland. At that time there were not many other publications to be found on the World Wide Web focusing on the trade union movement and working life.

The original idea behind Trade Union News from Finland still stands. The challenge is to report in English, the lingua franca of global movements, on working life in Finland and its trade union movement. Even though Finland is a small country in terms of population there are many things happening that are worth reporting on, especially from the working people's angle, which might be of interest to a global audience.

Annually, around the world, tens of thousands of trade union activists, researchers, students and other people have loaded Trade Union News from Finland stories on their screens. Among the readers there are also many people who live and work in Finland but who are unable to read Finnish in a way that would give a proper idea of what is going on. For Finns Finnish is a totally natural and normal form of communication but for foreigners (at least according to foreign friends and acquaintances) it is often perplexing and like elsewhere, nowadays, the easiest route is to use English when trying to reach a wider audience.

Through the years, visitor statistics has given me a realistic picture on the popularity of various issues. In general, stories concerning Nokia and other multinationals have "sold" best. But also many other issues have found a satisfactory number of readers. For example, the story, published in January 2007, on agency-hired labour, has already been downloaded more than a thousand times. A thousand or so ‘hits’ makes me feel what I am trying to do is worthwhile.

Equality has been foremost among the issues that I’ve covered annually. Environmental and occupational safety issue have, self-evidently, had a place in the publication. At the bottom of this page there are links to ten stories, from 2003 to 2007, that have been among the most popular stories in these 10 years of publishing. The sample is also a reminder of the variety dealt with in the publication.

Since January 1998 the union confederation SAK and a handful of its affiliated unions have financially enabled the publication of the Trade Union News from Finland. Recently, for the first time, a union belonging to another union confederation, the Salaried Employees' Union TU, joined the sponsoring group. In my eyes, this kind of cross-confederation cooperation represents a most welcome development.

Trade Union News from Finland has, from the very beginning, been editorially independent from its sponsors. Each and every one of these organisations has fully respected this principle. At present, twelve union organisations sponsor the Trade Union News from Finland.

Links to a sample of Trade Union News from Finland stories
from 2003 to 2007

2007:

2006: 

2005:

2004:

2003:

 
Partager cet article
Repost0
8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 10:22
YLE en Finlande vient de publier les remarques d'un institut sur la sécurité routière. Les transporteurs routiers dépassent allègrement les durées journalières maximales de travail. Les dépassements conduisant à des journées de travail de 15 heures ne sont pas rares et les rédacteurs soulèvent les conséquences de la somnolence au volant des chauffeurs routiers transportant des produits dangereux.

 
Transport Workers Cram Two Years' of Work into One
Published 08.08.2007, 10.04 (updated 08.08.2007, 10.09)
Image: YLE
Inspections by occupational safety authorities find that employees in the transport sector are doing vastly more overtime work than the law permits.
 
The authorities for example found that some truck drivers have been on the road for as long as 15 hours on every working day of the year. This means that the number of hours worked in a single year is equal to two years' worth of driving.

"Overtime has always been a problem in terms of drivers' exceptionally long working hours. Overtime is often done without much thought. I have only encountered hours such as these among transport companies," says Jouni Kallioluoma, a lawyer at the Häme occupational safety district.

In information obtained by YLE Radio News, a case will come before the courts this autumn involving the driver of an Ikaalinen-based transport company, who worked 2,000 hours of overtime in a single year.

According to Jouni Kallioluoma, these numbers are sky-high as the legal overtime limit stands at 250 hours annually. On top of this, 80 additional hours can be worked with special permission.

"Some of these over-worked drivers are transporting dangerous substances, such as explosives and flammable liquids. It is terrible to think of what could happen when a driver falls sleepy at the wheel," says Jouni Kallioluoma with concern.

YLE

 

 

Partager cet article
Repost0
21 juillet 2007 6 21 /07 /juillet /2007 08:19
Partager cet article
Repost0
15 juillet 2007 7 15 /07 /juillet /2007 21:56
Le vote du Parlement européen sur la modernisation du droit du travail donne raison à la CES qui revendiquait une approche plus équilibrée
La Confédération européenne des syndicats (CES) accueille avec satisfaction le vote en session plénière de cette semaine au Parlement européen (PE) en faveur d’une approche plus équilibrée à l’égard de la réforme du droit du travail dans l’Union européenne. 

Au début du mois de mai, la CES a vivement critiqué le projet de rapport initial du PE sur le livre vert de la Commission relatif à la modernisation du droit du travail, qu’elle considérait comme une analyse imparfaite et trop simplifiée des problèmes actuels que connaissent les marchés européens de l’emploi. Le projet de rapport reprochait au droit traditionnel du travail de faire obstacle aux possibilités d’emploi sans donner au nombre croissant de travailleurs précaires en Europe un réelle perspective de meilleurs emplois.

La CES accueille avec satisfaction le message clair que le Parlement a adressé à la Commission européenne selon lequel la modernisation du droit du travail doit porter sur la protection adéquate, l’égalité de traitement et les emplois de qualité pour tous les travailleurs, y compris les travailleurs atypiques et précaires, et que les contrats à durée indéterminée doivent demeurer la norme. Le PE traite également la question importante de l’application des normes du travail, et de la prise de mesures à tous les niveaux appropriés y compris le niveau européen.

« Nous attendons à présent avec impatience que la Commission tienne compte de ce message lorsqu’elle donnera suite à son livre vert, » a affirmé le Secrétaire général de la CES, John Monks. « L’agenda de Lisbonne vise d’avantage d’emplois, et des emplois de meilleure qualité. La qualité des contrats en termes de sécurité, de protection et de droits constituent une dimension importante des emplois de bonne qualité. Il est grand temps que la Commission mette un terme au débat absurde concernant la prétendue contradiction entre sécurité au travail et sécurité de l’emploi, qui oppose les travailleurs les uns aux autres. Au 21e siècle, tous les travailleurs ont besoin à la fois de la sécurité au travail et de la sécurité de l’emploi ainsi que d’une sécurité en cas de transition d’un emploi à l’autre: une question que nous traitons actuellement dans le cadre du débat sur la flexicurité. »


 
 

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2007 5 06 /07 /juillet /2007 22:51
Réunion informelle des ministres de l’Emploi et des Affaires sociales - “Ne laissons pas la flexicurité devenir un risque pour l’Europe”
Le Secrétaire général de la CES, John Monks, a déclaré à la veille de la réunion informelle des ministres de l’Emploi et des Affaires sociales, au Portugal, le 5 juillet que: “La flexicurité risque de devenir un problème de fond, qui pourrait conduire de nombreux travailleurs à conclure que tout est une question de flexibilité (embauche et licenciement aisés, conditions strictes en matière d’éligibilité aux allocations de chômage) et non de sécurité des emplois et du travail.

"L’importance accordée actuellement à la déréglementation, à l’encouragement de l’esprit d’entreprise et à l’opposition aux nouvelles normes du travail au plan communautaire donne déjà aux syndicats le sentiment que l’on encourage trop l’Europe "libérale". La dimension sociale de l’Europe ne suit pas le rythme d’évolution du marché intérieur. Et la manière dont certains ont encouragé la flexicurité confirme ce sentiment.

L’Europe a besoin d’une nouvelle dimension sociale forte afin de promouvoir de meilleurs emplois, de meilleure qualité, ainsi que des relations de travail et des perspectives économiques à long terme. Les débats sur la flexicurité devraient mettre l’accent sur ces aspects et sur la protection des travailleurs précaires les plus vulnérables, tels que les intérimaires.


Partager cet article
Repost0
30 juin 2007 6 30 /06 /juin /2007 10:25
La Commission européenne des syndicats recadre la flexisécurité dans l'intérêt des salariés.
Communication sur la "Flexicurité" : la CES met l’accent sur des réformes du marché du travail adaptées
La Confédération européenne des syndicats (CES) prend note de la communication de la Commission européenne sur la flexicurité, publiée aujourd’hui. La CES est prête à discuter sur une approche moderne de la réforme, investissant dans l’apprentissage tout au long de la vie, l’égalité des genres, le dialogue social, les négociations collectives et les emplois de bonne qualité. La CES regrette l’orientation adoptée par la communication, opposée à la protection et la stabilité des emplois qui est un droit essentiel des travailleurs et le fondement d’entreprises productives. Les réformes doivent compléter et non remplacer les systèmes de protection du travail et être associées à des mesures encourageant le passage à des emplois gratifiants. 

La protection de l’emploi doit demeurer un élément central de cette reforme qui doit aboutir à un marché du travail plus efficace, où chacun trouve sa place. Elle encourage la productivité, l’innovation et l’accès des travailleurs à la formation en favorisant les relations de travail stables et en protégeant les travailleurs contre le licenciement abusif. La notification d’un licenciement ou d’un changement au sein des entreprises fait office d’une information préalable pour prévoir et engager les transitions nécessaires et qualitatives en faveur des travailleurs.

La flexicurité doit intégrer la sécurité et la flexibilité, soutenues par une forte protection sociale. Elle doit aussi aider les travailleurs à concilier leur travail et leur vie de famille et leur donner plus de choix et d’autonomie sur le lieu de travail. L’apprentissage tout au long de la vie - qui optimise les compétences et le potentiel de chaque individu - doit être une priorité.

Il est essentiel de renforcer le rôle des partenaires sociaux et d’y associer la négociation collective aux plans européen et national.

Nous sommes préoccupés par l’augmentation actuelle du travail précaire en Europe. Donner aux entreprises davantage de liberté de licencier, ce qui semble être l’idée maîtresse de la communication, ne fera qu’aggraver les choses,” a souligné le Secrétaire général de la CES, John Monks. “De meilleurs emplois, de meilleure qualité, telle est la vraie solution à la segmentation du marché du travail et à l’exclusion sociale, et non des emplois précaires pour tous.”


Partager cet article
Repost0